Trame verte
Une trame verte pour améliorer la qualité de la ville
Face à la perte rapide de biodiversité, les scientifiques du monde entier ont consacré l'importance du maintien des habitats des espèces sauvages et de leur continuité.
À Roubaix, les transformations de la ville sont l'occasion de créer des passerelles pour la biodiversité qui soient aussi des lieux qui améliorent la qualité de vie des Roubaisiens.
Les objectifs
Les alertes sur la biodiversité au niveau mondiale se succèdent pour prévenir d’une 6e extinction des espèces.
Pour Roubaix, ces enjeux de biodiversité se déclinent également à travers plusieurs actions :
- La reconstitution progressive d’un maillage visible et accessible de trames vertes et bleues autour des voies ferrées, du canal de Roubaix, mais également des parcs et des places et de grands axes urbains.
- La réhabilitation et la création de nouveaux espaces verts en ville répondant à la fois à des enjeux de repos, de loisir et de nature en ville
- Une politique de plantation et de gestion durable
- La dédensification et la transformation des friches industrielles constituent des opportunités pour des projets de nature ou d’agriculture urbaine ajouter lien
La Trame verte et bleue Renforcée
La loi dite Grenelle du 3 août 2009 fixe les grands axes de la trame verte et bleue sur l’ensemble du territoire national. Elle constitue une zone préservée continue pour que les animaux et les végétaux puissent se déplacer, se nourrir et se reproduire en évitant au maximum les nuisances et pollutions liées à l'activité humaine.
Validée en 2012, la Trame verte et bleue de Roubaix définit le projet de développement des espaces verts et de la nature en ville pour les 15 prochaines années.
Sa concrétisation progresse notamment avec :
- L’élargissement des zones de nature autour du canal de Roubaix et des voies ferrées
- la réhabilitation écologique du Parc Barbieux et la réalisation d’un axe arboré et végéralisé sur les avenues de Cambrai et de Montesquieu
- la création du Jardin du Hêtre, cœur de nature et du corridor écologique le long de la voie ferré
- l’augmentation continue des surfaces dédiées aux jardins familiaux,
- la protection des espaces et des arbres remarquables dans le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Un Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui aide à préserver la nature en ville
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) intègre de nombreux éléments apportant une structuration et une réelle protection des éléments de nature à travers la ville. Le 19 octobre 2018, le Conseil Métropolitain a arrêté le projet.
Les corridors écologiques urbains inscrits dans le PLU
Roubaix a été la première ville de la Métropole Européenne de Lille à réaliser un corridor écologique en milieu urbain et définir une trame verte urbaine. La Métropole a intégré au nouveau PLU une trame verte composée de :
- Réservoirs de biodiversité
- Espaces naturels relais
- Corridors écologiques,
- Zones tampons
Le développement du Coefficient de Biotope de Surface (CBS)
Le Coefficient de Biotope de Surface (C.B.S.), inspiré de l’initiative berlinoise et testé sur le corridor écologique le long de la voie ferré, se développe sur Roubaix et se diffuse à d’autres communes dans le cadre du nouveau Plan Local d’Urbanisme. A Roubaix, le secteur s’étend autour du Parc Barbieux et autour du Canal de Roubaix.
La protection des arbres remarquables
Sur 28 arbres recensés en ville, 14 ont fait l’objet de fiche IPAP (inventaire du Patrimoine Architectural et Paysager). Les IPAP permettent de protéger ces éléments à valeur patrimoniale. Sont concernés :
- La Ville de Roubaix : 9 arbres (square, école, parking, espaces verts, stade)
- Le Centre Hospitalier de Roubaix : 1 arbre
- Le Conseil Départemental : 3 arbres (centre cepreco, ferme carré)
- Un particulier au Jardin du Hêtre : 1 arbre.
La protection des jardins familiaux
Les jardins familiaux sont classés au PLU pour en assurer la pérennité. Ainsi, si à l’avenir, ils devaient être supprimés, ils doivent obligatoirement être remplacés.
La protection du caractère verdoyant
Le coefficient d'emprise au sol est un rapport permettant de mesurer la densité de l'occupation du sol en urbanisme. Pour en savoir plus
Dans la philosophie de dédensification et de protection du caractère verdoyant de certains quartiers, le Coefficient d’Emprise au Sol y est limité à 0,3. Cette règle couvre tout l’arc Sud de la ville, et couvre ainsi le corridor dit aérien.
Réhabilitation et création de nouveaux espaces de nature
Réhabilitation et requalification des principaux espaces verts
La réhabilitation écologique du Parc Barbieux s’est terminée en 2018. Parmi les avancées, on peut noter :
- La naturalisation de 90% des berges
- La réduction de 70% de la consommation d’eau
- La sécurisation du site et la réduction de l’empreinte automobile
L’extension du Parc du Brondeloire et la réhabilitation du Jardin du Hêtre sont des espaces majeurs du corridor écologique. Leur réhabilitation a été terminée en 2014. Ils intègrent entièrement la double exigence d’ouverture au public et d’apport naturel pour contribuer au développement des espèces animales et végétales.
Création de nouveaux espaces
Le Parc de l’Union est à moitié réalisé. Les bassins (le Drapé) et l’Arboretum sont terminés.
Les abords du canal de Roubaix sont peu à peu réaménagés pour laisser plus de place à la nature et à la végétation, sur le quai de Calais à l’Union, sur le quai de Bordeaux autour du collège Rosa Park.
Les travaux du Parc de la teinturerie apportent une respiration verte au cœur d’un quartier dense.
Les travaux du boulevard Cambrai-Montesquieu ont intégré une dimension écologique très forte avec la végétalisation des espaces et des pieds de maison, la création d’une piste cyclable et l’apaisement de la voirie.
L’Arbre, objet de toutes les attentions
Avec un patrimoine remarquable de 13500 arbres, Roubaix a été récompensée en 2002 par le grand Prix de l'Arbre, pour la qualité à la fois de son suivi et son plan d’action.
Roubaix poursuit ses efforts en matière de protection de son patrimoine arboré, notamment en plantant chaque année plus d’arbres qu’il n’en disparaît.
La Charte de l’Arbre
Une Charte de l'Arbre a été signée en 2012. Ce document d'engagement concerté avec les principaux partenaires que sont les bailleurs, les concessionnaires, les entreprises, les associations… Elle est partagée par les 8 autres communes du territoire roubaisien et, depuis fin 2017, la Ville de Tourcoing et ses communes limitrophes ont signé leur Charte inspirée de la roubaisienne.
Dans ce cadre, un réseau de techniciens des villes signataires a été officialisé, il permet :
- La facilitation des échanges (réunions, visites de chantiers)
- Le partage d'ingénierie (sur la base du modèle en commun de gestion) en matière d’outils de gestion (protection chantier, barème d'évaluation, cahiers des clauses techniques particulières…), de conseils et concertation (analyse visuelle, taille-abattage, PBI, litiges, arbres remarquables, …)
- Des formations en commun : "Voyage au centre de l'arbre", haubanage, taille de formation, dialogue avec les riverains…
La protection des arbres remarquables
A la suite de la campagne de recensement des arbres remarquables, 14 des 28 arbres font l’objet d’une protection règlementaire encadrée par les Inventaires de patrimoine (IPAP).
L’inventaire et le suivi du patrimoine
Le patrimoine arboré public a été recensé, et fait l’objet d’un suivi spécifique arbre par arbre. Il reprend les caractéristiques, les éléments sanitaires du sujet, les interventions… Ainsi, chaque arbre est suivi pour une meilleure gestion. Prochainement, les données recueillies pourront être consultables par le public et les professionnels.
Au service des citoyens
La ville accompagne également les habitants dans le suivi de leurs arbres. Une question sur les essences à planter, la meilleure façon de tailler vos arbres ou la crainte quant à sa santé, n’hésitez pas à contacter nos experts (la mise à disposition de données sur l'open data devrait sortir dans le courant de l'été 2019).
Au mois de septembre, une journée ouverte aux propriétaires fonciers disposant d’un patrimoine arboré permet de partager sur les projets d’élagages dans le patrimoine privé et de rappeler les règles pour préserver l’arbre.
Une végétalisation de la ville plus durable
Des choix de végétaux plus adaptés
Progressivement, les végétaux plantés évoluent : moins consommateurs d’eau, plus locaux et plus robustes :
- Utilisation de végétaux régionaux
- Réorganisation du plan de fleurissement par des vivaces et des arbustes : 40000 plantes annuelles évitées, naturalisation de bulbes
Concernant l'utilisation de plantes régionales, la Ville sensibilise également les maîtrises d'œuvre, les bailleurs et les investisseurs privés via les dépôts de PC, les réunions et les échanges informels.
La gestion différenciée et la lutte biologique
Depuis 2005, la Ville a engagé une démarche d’écogestion des espaces verts :
- 0 phytosanitaire dans les serres depuis 2008 pour une production de 160 000 fleurs grâce à la protection biologique intégrée.
- 0 phytosanitaire dans la gestion des espaces sauf pour le cimetière (en cours) et les équipements sportifs, et cas exceptionnels.
- La protection biologique intégrée sur les alignements d’arbres, contre les pucerons et les cochenilles, testée depuis 3 ans. Désormais, les insectes prédateurs se sont installés ; il n’y a donc plus aucun traitement pour les arbres.
- La limitation des intrants par les techniques de paillage à base de lin, chanvre, déchets de taille ; le désherbage thermique ou mécanique ; l’enherbement de pied d’arbre ; l’utilisation de la binette ; l’utilisation de produits naturels (ex : purin).
Après une difficile appropriation de la gestion différenciée, le cimetière fait l’objet de travaux de remise en état et d’un nouveau plan de communication sur la lutte biologique, la présence de ruches… 3 carrés d’essai ont été mis en place avec des graminées ou du sédum pour réduire le recours aux phytosanitaires tout au étant mieux comprise du public.
La participation des habitants à la végétalisation
La convention de végétalisation avec les particuliers
Les habitants sont autorisés par convention avec la Ville à entretenir et végétaliser de l’espace public. Cette démarche a notamment été mise en place boulevard d’Armentières et sur le boulevard Cambrai/Montesquieu. Elles ont débutées en juillet 2014 avec 7 riverains, auxquels s’est rajoutée l’association Entre 2 Parcs qui mobilise les particuliers du boulevard Cambrai Montesquieu sur le suivi des plantations au pied de leurs maisons.
L’opération « Totems verts »
Mis en œuvre avec l’association Angle 349, près de 100 habitants ont bénéficié chaque année de ce service de pose de plantes grimpantes sur les façades. Suspendue en 2016, l’opération des totems verts a repris en 2018.
La démarche des Totems Verts en 4 étapes
- S’inscrire par mail ou 03 20 66 47 72
- Convenir d’un rendez-vous à votre domicile (évaluation de l’état de votre façade, conseils pour le choix de la plante, etc.). Lors de ce rendez-vous, vous :
confirmez votre commande d’un treillage en fer forgé et d’une plante
signerez un document d’engagement
réglerez 20 euros pour participation aux frais. - La Ville se charge ensuite des démarches administratives liées à la pose.
- Un rendez-vous sera pris avec vous pour la pose du corset métallique et de la plante.
Les jardins privatifs
Dans une ville dense comme Roubaix, les habitants aspirent fortement à un peu de verdure. Ainsi, autant que possible, des jardins privatifs ont été rétrocédés aux habitants en location-vente sur 5 ans. Ils représentent à eux seuls plus de 1000 parcelles sur une superficie de plus 7 ha.
Soutenir la biodiversité
Installer des ruches
Les abeilles sont des pollinisateurs importants pour la flore.
Sur Roubaix, ce sont près de 35 ruches implantées dans des établissements scolaires, des sites associatifs, le cimetière, etc.
Pour permettre l’implantation de ruches, la Ville apporte une subvention de 300 € aux particuliers. Elle prend en charge l’acquisition de la ruche et son suivi sanitaire. La Ville met également à disposition de ces particuliers des espaces pour leurs ruches.
Un rucher communautaire a également été installé au cimetière de Roubaix en 2012. Cet espace proposé aux particuliers ayant suivi une formation d’apiculture mais n’ayant pas la possibilité d’héberger une ruche chez eux permet d’accueillir 10 ruches. 5 personnes bénéficient aujourd’hui de ce rucher. D’autres sites sont recherchés pour ouvrir le nombre de bénéficiaires.
Installer des nichoirs pour le faucon pèlerin
Un nichoir a Faucon pèlerin a été installé sur l’ancienne poste de Roubaix en 2018.
Cette espèce de rapace était en voie de disparition en France dans les années 60. Après des années d’efforts de protections et de suivis, l’espèce est réapparue dans notre région en 1997 et un couple s’est installé à Lille en 2010. Un couple aurait élu domicile à la frontière entre Tourcoing et Roubaix récemment.
Afin d’étendre les sites potentiels d’accueil de l’espèce et pour contribuer à sa protection et à sa propagation dans la région, il a été décidé d’installer un nichoir artificiel sur Roubaix sur le site de l’ancien IUT (aujourd’hui appelé L’Avant-Poste) attenant au rond-point de l’Europe, en espérant qu’il y trouve domicile
Participer aux campagnes de recensement
Le travail de collecte de données sur la présence et les habitudes des espèces naturelles est une étape indispensable pour protéger les espèces sauvages. Elle permet d'avoir une idée du nombre et de la répartition d'une espèce et de dessiner des tendances, afin de mettre en place les actions les plus appropriées à sa protection et à son développement.
Toutes les catégories sont concernées : mammifères (hérisson, campagnol…), oiseaux (étourneau, moineau, chouette…), insectes (papillon et libellule), arbres et arbustes, fleurs, champignons !
Vous voulez participer à des campagnes de recensement, vous avez observé une espèce particulière et protégée à Roubaix, n’hésitez pas à partager vos observations en contactant leu service Développement durable pour nous faire part de vos observations !
Hôtel de ville
17 Grand'place
59100 Roubaix
Ouverture du mardi au samedi matin